Sciences sociales
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Après la fièvre de 1789, l’année 1790 s’annonce plus paisible pour Gouverneur Morris. Il continue à suivre de très près les progrès d’une Révolution qu’il consigne soigneusement dans son Journal, prodiguant conseils et mises en garde aux plus hauts personnages de l’Etat. Dans le même temps, il persiste à se complaire dans la vie de salon, tout républicain qu’il soit, et entretient avec sa maîtresse, madame de Flahaut, une liaison de plus en plus orageuse. Le calme relatif des affaires lui permet d’accomplir son grand tour de l’Europe du nord, où il peut juger de la percée des idéaux révolutionnaires venus de France. Il admire les chefs d’œuvre de la peinture flamande tout en continuant de négocier âprement les termes du remboursement de la dette américaine avec les banquiers néerlandais. De retour à Paris, déçu par l’adoption d’une constitution qu’il désapprouve parce qu’elle affaiblit le pouvoir du monarque, il s’efforce de venir en aide à la famille royale au point d’être personnellement mêlé aux tentatives de fuite.
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